Nicolas Sarkozy utilise des chiffres contestables pour critiquer la politique de sécurité de la gauche
Déclaration
Lors d’une réunion sur la sécurité organisée par son parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois accusé la gauche de faire augmenter le niveau de délinquance. Il a ainsi déclaré :
«L’insécurité est devenue la règle. Nous avons des chiffres, qui sont absolument incontestables, puisqu’ils viennent de l’observatoire national indépendant de la délinquance, qui compare la situation que nous avons laissée à la situation d’aujourd’hui. Les cambriolages ? +8%; Les vols ? +14%; Les atteintes à l’intégrité physique ? +12%; Les violences sexuelles ? +31%».
Erreur
Les chiffres avancés par Nicolas Sarkozy sont bien ceux fournis par l’ONDRP (Observatoire National de la délinquance et des réponses pénales) sauf que ce même ONDRP insiste sur le fait que les chiffres sont à prendre avec une extrême précaution.
Le bulletin de l’ONDRP rapelle ainsi que l’évolution des chiffres bruts de la délinquance a obéi à des ruptures statistiques s’expliquant par la modification des outils d’enregistrements des faits de délinquance par la gendarmerie et la police. En clair, l’ONDRP se refuse à commenter les tendances car les chiffres d’une année sur l’autre ne sont pas comparables.
D’ailleurs, l’ONDRP précise même les domaines dans lesquels les ruptures statistiques sont les plus flagrantes et «dont les variations sur 12 mois entre août 2013 et août 2015 soulèvent, au minimum, des interrogations quant à la continuité des pratiques d’enregistrement les concernant».
Or, parmi les exemples les plus parlants, on trouve justement les infractions constituant les agrégats que cite Nicolas Sarkozy : à savoir les cambriolages, les vols, les atteintes à l’intégrité physiques ou les agressions sexuelles. Autant d’indicateurs sur lesquels il est donc au moins aventureux de tirer des conclusions.
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