La première décision de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République rapidement enterrée
Promesse
Quelques jours après son élection, Nicolas Sarkozy annonce lors de son discours au monument de la cascade au bois de Boulogne sa première décision en tant que Président de la République :
«Je n’ai jamais pu lire ou écouter la lettre de Guy Môquet sans en être profondément bouleversé. Et je voudrais dire aux français que ma première décision en tant que Président de la République sera de demander au futur Ministre de l’Education Nationale que cette lettre soit lue en début d’année à tous les lycéens de France. Parce qu’un jeune homme de 17 ans qui donne sa vie à la France, c’est un exemple non pas du passé mais pour l’avenir. »
La note de service n° 2007-138 du 2 Août 2007 instituant cette cérémonie voulue par le président de la République Nicolas Sarkozy indiquait :
« La commémoration au cours de la matinée du 22 octobre commencera par la lecture, en classe ou en grand groupe selon le choix des établissements, de la lettre de Guy Môquet. Cette lecture pourra être confiée à tous ceux qui, résistants ou déportés, peuvent aujourd’hui encore témoigner directement des sacrifices consentis. »
Acte
Cette première décision s’est révélée être une promesse non tenue. Dès septembre 2009, la note de service n° 2009-125 à destination de l’Education Nationale précise que la lecture de la lettre n’est plus obligatoire mais facultative, parmi une liste de lecture plus large qui sont proposées dans le cadre de la commémoration :
« C’est pourquoi je demande aux chefs d’établissement de mobiliser les équipes éducatives autour de cette commémoration. Ce moment de mémoire et de réflexion pourra s’appuyer sur des rencontres entre les élèves et d’anciens résistants, ainsi que sur la lecture de textes : la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille, des lettres de jeunes condamnés à mort ou d’autres textes témoignant de l’engagement des jeunes pendant les années noires de l’Europe. Ces lectures, laissées à l’initiative de chacun, pourront par exemple être choisies dans l’annexe parmi les textes proposés à l’occasion des commémorations 2007 et 2008, auxquels s’ajoutent cette année des lettres liées aux engagements suscités par l’appel du 18 juin. »Dans les faits, avant cette décision, l’obligation de lecture de la lettre n’avait été que partiellement suivie par le corps enseignant. Une grande partie des professeurs la jugeait trop émotionnelle et donc pas adaptée à l’étude de cette période de l’histoire.
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