Vérité Politique http://veritepolitique.fr Promesses tenues ? Thu, 02 Nov 2017 04:30:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.6.12 http://veritepolitique.fr/wp-content/uploads/2015/09/ico.png Vérité Politique http://veritepolitique.fr 32 32 Primaire de la gauche : un débat (très) soporifique  http://veritepolitique.fr/2017/01/13/primaire-de-gauche-debat-tres-soporifique/ http://veritepolitique.fr/2017/01/13/primaire-de-gauche-debat-tres-soporifique/#respond Fri, 13 Jan 2017 16:54:15 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=3413 Jeudi soir, 3,8 millions de téléspectateurs ont regardé le premier débat de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Ce score, s’il n’est pas catastrophique, montre bien que l’appétence pour la primaire de la gauche est bien moindre que pour la primaire de la droite. En effet, le premier débat qui opposait les sept candidats…

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primaire gauche

Jeudi soir, 3,8 millions de téléspectateurs ont regardé le premier débat de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Ce score, s’il n’est pas catastrophique, montre bien que l’appétence pour la primaire de la gauche est bien moindre que pour la primaire de la droite. En effet, le premier débat qui opposait les sept candidats avait réuni, sur la même chaîne, près de deux millions de téléspectateurs supplémentaires. Qualitativement parlant, ce débat s’est également montré décevant.

La durée des réponses de chaque candidat a été portée à 1 minute 30, un temps plutôt long qui n’a pas été respecté. Les candidats se sont tous lancés dans des tirades interminables, sur des sujets plutôt complexes comme la fiscalité. L’inégalité du temps de parole entre les “petits” candidats et les favoris, dénoncée par Jean-Luc Bennahmias, s’est accentuée tout au long de la soirée. Ainsi, la seule femme candidate, Sylvia Pinel, a parlé plus de deux minutes de moins que Manuel Valls. Grande classe… Résultat, le débat a semblé interminable, l’interaction entre les candidats presque inexistante. Dans le détail, voici notre avis sur la prestation des candidats : 

Jean-Luc Bennahmias: Le J-F Copé de la primaire de gauche : on ne sait pas pourquoi il est là, mais il anime le débat. On pouvait néanmoins se passer de son C.V décliné en direct, et de son agressivité envers les journalistes, d’autant plus que ces derniers semblaient mieux connaître son programme que lui-même. Seul point positif : il a vu sa notoriété exploser. 

François De Rugy: La révélation du débat. Il est apparu stressé et quelque peu scolaire au début du débat, mais s’est affirmé au cours de la soirée, n’hésitant pas à marquer ses différences. Il a tenu tête aux journalistes sur les déserts médicaux et avait plutôt raison. Son ton polémique et son sérieux l’ont rendu crédible aux yeux de l’opinion. 

Benoît Hamon: L’enjeu pour le candidat le plus à gauche de la primaire était de paraître présidentiable. Pari réussi pour celui qui monte dans les sondages. S’il n’a pas brillé durant le débat, Benoît Hamon est parvenu à se sortir d’une séquence compliquée à propos du revenu universel où (presque) tous les candidats étaient contre lui. Son attaque contre la loi travail de Myriam El Khomri fait déjà beaucoup parler. 

Arnaud Montebourg: Le candidat est resté très prudent, évitant les attaques contre ses concurrents. Le statut de possible gagnant de la primaire le force à être plus réservé qu’en 2012. Cependant, cette stratégie, adoptée par Alain Juppé pendant la primaire de la droite n’est pas forcément concluante : A. Montebourg s’est montré presque transparent et a enchaîné les erreurs, notamment sur l’économie alors même qu’il en était ministre il y a peu… 

Vincent Peillon: Le professeur est apparu la mine grave, distant, (oubliant même de dire bonjour). Sur la fiscalité, son discours était trop préparé et difficilement compréhensible. Il est regrettable que l’ancien ministre de l’Education n’ait pas répondu aux questions, se contentant de dérouler son programme et d’insister sur sa volonté de rassemblement. Plus grave encore, son positionnement politique est brouillé : il se veut le successeur de François Hollande tout en critiquant son discours. Il fut meilleur sur la dernière partie du débat concernant la crise démocratique. Notons que ni les journalistes, ni les autres candidats n’ont relevé son expression “d’origine musulmane”. Cette maladresse pourrait le priver de quelques voix. 

Sylvia Pinel:  La seule candidate de la primaire s’est montrée inexistante, incapable de répondre précisément aux questions. Elle semblait murmurer, sans doute très stressée. Sa défense du bilan de François Hollande pose la question du sens de sa candidature, alors même que Manuel Valls est candidat. Espérons qu’elle saura être plus convaincante lors du prochain débat, dimanche soir.
 
Manuel Valls: L’ex-premier ministre s’est, d’emblée, placé comme le candidat le mieux placé pour affronter François Filllon et Marine Le Pen. Il est parvenu à renforcer sa stature présidentielle : “je veux gagner, je vais être Président de la République” a-t-il déclaré. Son envolée lyrique sur le terrorisme peut lui apporter des voix, d’autant qu’il n’a pas été aussi attaqué par ses adversaires que l’on pouvait l’imaginer. Il lui faudra néanmoins se montrer moins tendu durant les prochains débats. 

Manuel Valls et Benoît Hamon ressortent comme étant les gagnants d’un débat peu instructif. Sylvia Pinel, Jean-Luc Bennahmias et, dans une moindre mesure, Vincent Peillon, n’ont pas brillé. Quant aux modérateurs, on regrette leur incapacité à maîtriser le temps de parole des candidats et à dynamiser un débat trop long. Seule Elizabeth Martichoux a osé être pugnace face aux candidats et leurs erreurs. Le terme de débat n’était sans doute pas adapté pour cette soirée qu’il convient de qualifier de “discussion” tout au plus. 

Sofiane Aklouf

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Voeux 2017: “C’était la dernière séance” http://veritepolitique.fr/2017/01/03/voeux-2017-cetait-derniere-seance/ http://veritepolitique.fr/2017/01/03/voeux-2017-cetait-derniere-seance/#respond Tue, 03 Jan 2017 11:01:42 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=3397 Voeux 2017: “C’était la dernière séance” Le 31 décembre dernier, François Hollande a adressé comme chaque année depuis 2012, ses vœux aux Français pour la nouvelle année. Debout, sans un décor solennel semblable à celui de décembre 2015, le chef de l’État a dressé “pour la dernière fois” le bilan de l’année écoulée et s’est exprimé…

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Voeux 2017: “C’était la dernière séance”

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Le 31 décembre dernier, François Hollande a adressé comme chaque année depuis 2012, ses vœux aux Français pour la nouvelle année. Debout, sans un décor solennel semblable à celui de décembre 2015, le chef de l’État a dressé “pour la dernière fois” le bilan de l’année écoulée et s’est exprimé sur les enjeux de l’année à venir. 

Les attentats, une nouvelle fois au cœur de son discours

Le discours du Président s’est voulu moins grave et moins formel que celui de 2015, marqué par de nombreux attentats dont celui du 13 novembre. Néanmoins, c’est évidemment sur le sujet du terrorisme que François Hollande a ouvert son discours. Hélas, il ne put être original sur le sujet tant l’année 2016 fut marquée par les attaques. L’affirmation de l’identité française en tant qu’elle est multiple et ouverte sur le monde a été le fil rouge de son allocution. En défendant l’unité de la France, c’est son bilan que le chef de l’Etat défend : il a affirmé ne pas avoir cédé aux amalgames, se plaçant ainsi au-dessus des polémiques et des partis. Il s’affirme (enfin ?) comme garant de la cohésion du pays. 

Sa gestuelle souligne la volonté qui est la sienne de défendre son action : les mains sont très utilisées, le regard appuyé, en direction de la caméra. Le réalisateur, Jérôme Rovon, alterne plans larges mettant en avant la stature d’homme d’État de François Hollande, et plans serrés sur lesquels le Président semble grave et s’adresse directement aux Français, rendant par là-même le discours plus personnel, moins froid. 

Le vocabulaire utilisé montre l’envie de François Hollande de laisser une trace dans l’histoire : la deuxième personne du pluriel se confond avec la première personne du singulier et du pluriel : “J’ai partagé avec vous des épreuves…”, “un lien indéfectible nous unit”. Le chef de l’État oscille entre passé: “J’ai eu l’immense fierté…” et présent/futur : “jusqu’au dernier jour de mon mandat, je serai pleinement à ma tâche”.

“Il y a dans l’histoire, des périodes où tout peut basculer, nous en vivons une”. 

Le dernier tiers de son discours porte sur la politique française et, en particulier, sur les élections de 2017. Sans jamais le citer, François Hollande s’attaque au Front national qui veut revenir au franc, “se recroqueviller derrière des murs”, et discriminer “nos enfants”. Le programme de François Fillon est lui aussi épinglé. Le chef de l’État évoque le “modèle social auquel vous êtes attaché” et cite les domaines de la santé, les services publics et l’école, faisant référence à la volonté de F. Fillon de réduire le nombre de fonctionnaires et de réformer la Sécurité Sociale. Enfin, il s’adresse à la gauche lorsqu’il affirme vouloir éviter “la dispersion pour certaines de nos forces politiques qui entraînerait, d’ailleurs, leurs éliminations”. Le chef de l’État nous met en garde en invoquant la responsabilité qui est la nôtre en tant que citoyens pour les futures échéances. Dans cette partie du discours, il nous convainc par son analyse du jeu politique français.

Le grand renoncement ? 

Cependant, dans le domaine de la politique internationale, François Hollande nous convainc beaucoup moins. S’il affirme, au sujet des accords de Paris sur le climat que “La France ne laissera personne ni aucun État remettre en cause cet acquis majeur” faisant implicitement référence à Trump, aucune solution n’est proposée. Il en va de même pour la situation à Alep ou celle des migrants. Le président réaffirme sa condamnation des violations des droits de l’homme mais aucune action n’est ne serait-ce qu’esquissée. 

Enfin, sur le front de l’emploi, François Hollande s’est contenté de réaffirmer, comme au début du mois lors de son discours de renoncement, que les résultats arrivent : “plus tard que je ne les avais prévu (…) mais ils sont là”. Regrettons enfin l’absence de propositions sur ce qui était LA priorité du candidat Hollande en 2012 : la jeunesse. 

Sofiane Aklouf

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Fact-checking de L’Émission Politique du 8 décembre http://veritepolitique.fr/2016/12/09/fact-checking-de-lemission-politique-8-decembre/ http://veritepolitique.fr/2016/12/09/fact-checking-de-lemission-politique-8-decembre/#respond Fri, 09 Dec 2016 16:09:18 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=3206 Benoit Hamon, en sa qualité de candidat à la primaire de la Belle Alliance Populaire, était l’invité de L’Émission Politique de France 2, passage incontournable pour tous les candidats à l’élection présidentielle. Questionné par David Pujadas, Léa Salamé et Karim Rissouli, Benoit Hamon a pu ainsi défendre pendant presque deux heures trente son projet présidentiel…

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Benoit Hamon, en sa qualité de candidat à la primaire de la Belle Alliance Populaire, était l’invité de L’Émission Politique de France 2, passage incontournable pour tous les candidats à l’élection présidentielle.

Questionné par David Pujadas, Léa Salamé et Karim Rissouli, Benoit Hamon a pu ainsi défendre pendant presque deux heures trente son projet présidentiel sur, notamment, l’éducation, la politique étrangère, la santé, l’immigration, l’islam, le terrorisme, l’union de la gauche pour la présidentielle, la capitalisme et le revenu universel.

La prestation de Benoit Hamon est en demie-teinte. Le candidat a effet bien réussi à présenter les grandes lignes de son programme, sur lequel nous allons revenir, et à mettre au clair son positionnement à gauche, allant jusqu’à assumer sa proximité programmatique avec Jean-Luc Mélenchon. En revanche, le candidat a eu du mal à se construire une stature d’homme d’État et a laissé transparaître à l’écran des différentiels conséquents de maîtrise du sujet en fonction des thèmes.

Benoit Hamon a profité de son passage dans L’Émission Politique pour exposer les grandes lignes de son programme, à savoir: le partage du travail (c’est-à-dire l’encouragement du temps partiel), la construction d’un nouvel indicateur de richesse pour en finir avec le « mythe » de la croissance, la fondation d’une VI° République, la mise en place d’un revenu universel, l’extension au lycée de la réforme de l’éducation prioritaire et le recrutement de 20 000 enseignants supplémentaires, la légalisation du cannabis, l’interdiction des perturbateurs endocriniens et, enfin, la réaffirmation du principe constitutionnel de précaution.

Par ailleurs, interrogé sur la question de la primaire de la gauche, Benoit Hamon a appelé une nouvelle fois Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à participer à la primaire de la Belle Alliance Populaire, et aussi déclaré, que malgré son positionnement à gauche du PS, il soutiendrait Manuel Valls si celui-ci gagne la primaire.

Benoit Hamon est globalement paru à l’aise à l’écran et ne s’est pas laissé démonté, ni par les questions des journalistes, ni lors des débats, qui sont dans leur ensemble restés cordiaux, organisés avec trois français de la société civile, puis avec le maire FN de Baucaire Julien Sanchez et enfin avec l’universitaire Gilles Kepel. L’ancien ministre socialiste est dans l’ensemble apparu convaincant et a su faire preuve de beaucoup d’assurance et de technicité sur de nombreux sujets, notamment sur les perturbateurs endocriniens, le cannabis ou encore la remise en cause de la recherche effrénée de croissance.

En revanche, Benoit Hamon a semblé très vague sur des sujets pourtant d’importance, comme la lutte contre le terrorisme et l’islamisme radical ou le financement du revenu universel. L’universitaire Gilles Kepel n’est ainsi pas apparu très convaincu par les explications de Benoit Hamon sur la montée de l’islamisme radical, notamment dans sa ville de Trappes, et avait encore de nombreuses questions à lui poser avant d’être coupé par Léa Salamé et David Pujadas, faute de temps. De même, et ce malgré un temps important consacré à ce sujet, Benoit Hamon a peiné à convaincre, mais surtout à expliquer, comment il allait financer son projet de revenu universel, estimé à plus de 300 milliards d’euros. Les explications furent ainsi assez confuses et contenaient aussi une erreur représentant tout de même 120 milliards d’euros (voir fact-checking ci-dessous), et c’est un François Lenglet assez dubitatif qui a dû clore le sujet. Benoit Hamon a aussi semblé en difficulté sur le bilan à l’éducation de la gauche.

Enfin, il convient de noter, pour illustrer de ce bilan audiovisuel en demie-teinte, que si Benoit Hamon a plus convaincu qu’Arnaud Montebourg lors de son passage dans L’Émission Politique, avec 40% de personnes convaincues par sa prestation et 63% parmi les militants PS (contre 33% et 51% pour Arnaud Montebourg en septembre), Benoit Hamon a revanche réalisé la pire audience de l’histoire de L’Émission Politique et de son ancêtre Des Paroles et Des Actes, avec 1,7 million de téléspectateurs, soit seulement 8% d’audience. À titre de comparaison, Arnaud Montebourg avait réuni en septembre 1,935 million de téléspectateurs, soit 8,9% d’audience et Alain Juppé, pour l’instant le record de L’Émission Politique, avait quant à lui rassemblé en octobre 2,755 millions de téléspectateurs, soit 13,2% d’audience.

Vérité Politique était comme à chaque fois au rendez-vous pour fact-checker en direct les propos tenus pendant l’émission. Retrouvez sur ce lien nos résultats ainsi que les sources de notre fact-checking: lep-b-hamon.

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Fact-checking du débat d’entre-deux-tours de la primaire de la droite et du centre http://veritepolitique.fr/2016/11/25/fact-checking-debat-dentre-deux-tours-de-primaire-de-droite-centre/ http://veritepolitique.fr/2016/11/25/fact-checking-debat-dentre-deux-tours-de-primaire-de-droite-centre/#respond Fri, 25 Nov 2016 16:27:24 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=3072 Deux tactiques pour un seul débat. C’est un peu l’impression qu’ont donné les prestations de François Fillon et d’Alain Juppé lors du quatrième et ultime débat de la primaire de la droite et du centre. Ce débat, très attendu, fut technique, précis et de haut niveau, avec beaucoup plus d’argumentation que d’attaques. Les deux candidats…

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Deux tactiques pour un seul débat. C’est un peu l’impression qu’ont donné les prestations de François Fillon et d’Alain Juppé lors du quatrième et ultime débat de la primaire de la droite et du centre.

Ce débat, très attendu, fut technique, précis et de haut niveau, avec beaucoup plus d’argumentation que d’attaques. Les deux candidats à la Présidence de la République ont ainsi pu débattre, dans une ambiance tendue mais très cordiale de l’éducation, de la politique étrangère de la France, de la santé, de la sécurité, du temps de travail, de l’identité, de l’IVG, de l’adoption par les couples homosexuels, du nombre de fonctionnaires et de leur méthode de gouvernement. Ce fut aussi un vrai débat de clarification, qui a permis aux deux prétendants à l’Élysée de préparer le rassemblement du second tour en mettant fin aux violentes attaques du début de la semaine.

Alain Juppé et François Fillon ont ainsi chacun pu présenter devant plus de 8,5 millions de téléspectateurs leurs programmes, qui en réalité sont proches, du moins sur l’économie. Les variables sont surtout l’ampleur des réformes, leur agenda et la méthode pour les imposer, François Fillon étant selon ses propres mots « le plus radical » tandis qu’Alain Juppé estime être « le plus réaliste ».

Si leurs programmes sont proches, en revanche les deux candidats ont opté pour des stratégies différentes pour appréhender ce débat. De manière globale, les deux candidats ont tous deux réussi leur débat, l’un n’ayant rien à perdre compte tenu de son retard dans les urnes, l’autre n’ayant qu’à maintenir une stratégie qui a fonctionné pour le premier tour. Ainsi, si les sondages ont donné François Fillon vainqueur de ce débat, la réalité est plus nuancée et s’approche plus d’un match nul tant les enjeux étaient différents. 

François Fillon, fort de son avance du premier tour, a gardé quasiment le même angle d’attaque que lors des trois autres débats, c’est-à-dire peu d’attaques frontales afin de présenter directement aux français son programme très droitier, le tout dans une attitude très digne illustrant sa stature d’homme d’État. Assumant l’image de « bulldozer » que de nombreux médias lui donnent, François Fillon a défendu de manière très argumentée et précise son programme « radical », qu’il juge nécessaire pour redresser une France dont la situation serait selon lui « grave ». Préparant déjà le travail de rassemblement en vue de l’après-second tour, François Fillon s’est montré très peu agressif envers Alain Juppé, allant même jusqu’à lui souffler certains chiffres lorsqu’Alain Juppé semblait hésiter. François Fillon a ainsi réussi à donner une impression de précision, de cohérence et de détermination sans faille. Le contre-point de cette stratégie étant peut-être de sembler aussi assez froid à côté d’un Alain Juppé en opération séduction, voire très (trop?) sûr de lui. En revanche, si François Fillon a épargné son opposant politique, on ne peut en dire autant des journalistes. En effet, comme lors du troisième débat, François Fillon s’est montré très agressif envers les journalistes, qu’il a accusés à plusieurs reprises de faire des « caricatures » et de représenter la « pensée unique« .

Alain Juppé n’avait rien à perdre, compte tenu de son retard au premier tour, mais tout à gagner lors de ce débat. Changeant complètement de stratégie de communication par rapport aux débats précédents, Alain Juppé a décidé d’être beaucoup plus dynamique et de sortir de la position de retrait digne qu’il avait maintenue tout au long de la campagne du premier tour, jouissant alors à l’époque d’une très forte avance dans les sondages. En revanche, dans le fond de son discours, son positionnement de « rassembleur » n’a sans surprise pas évolué. Ce qui a cependant évolué, ce sont les arguments phares mis en avant pour défendre son programme: selon lui, le sien est le plus réaliste et le plus à même de réformer la France sans pour autant la déstabiliser. Sur la forme, face à un François Fillon assez prudent car cherchant à ne pas se compromettre, Alain Juppé a réussi à paraitre moins arrogant, moins froid et surtout moins technocrate que lors des débats précédents. Malgré l’avance électorale de François Fillon dimanche, Alain Juppé a réussi à réellement peser dans le débat, et même à imposer ses thématiques, allant jusqu’à jouer le rôle du journaliste et à poser directement des questions à François Fillon pour montrer ses différences avec lui. Alain Juppé est ainsi apparu plus combatif que François Fillon, sans pour autant être agressif, et a montré que malgré son retard, il était toujours dans la course. Bien que moins précis et moins technique que François Fillon, Alain Juppé a surtout donné l’impression d’être à l’aise et de savourer ce moment, comme s’il savait qu‘il pourrait être son dernier « grand » moment de politique tant rattraper l’avance de François Fillon semble un défi de taille. C’est sûrement ce qui a du lui venir à l’esprit, lorsque, questionné sur ses éventuels regrets lors de cette campagne, Alain Juppé a d’abord indiqué en avoir « beaucoup », avant de se reprendre et de déclarer « oh non, en fait pas tellement ».

Quoi qu’il en soit, en attendant le verdict final de dimanche, vous pouvez consulter ici les résultats de notre fact-checking en direct ainsi que nos sourcesprimaire-débat-final.

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Troisième débat de la primaire de la droite et du centre http://veritepolitique.fr/2016/11/18/troisieme-debat-de-primaire-de-droite-centre/ http://veritepolitique.fr/2016/11/18/troisieme-debat-de-primaire-de-droite-centre/#respond Fri, 18 Nov 2016 18:38:18 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=3008 Jeudi 17 novembre eut lieu la dernière ligne droite avant le premier tour de la primaire de la droite et du centre, le troisième et dernier débat entre les 7 candidats. Visionné par plus de 5 millions de téléspectateurs, soit plus de 25% de l’audimat, c’est donc un bon score pour France 2. Les thèmes…

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Jeudi 17 novembre eut lieu la dernière ligne droite avant le premier tour de la primaire de la droite et du centre, le troisième et dernier débat entre les 7 candidats. Visionné par plus de 5 millions de téléspectateurs, soit plus de 25% de l’audimat, c’est donc un bon score pour France 2. Les thèmes évoqués furent, comme à l’accoutumée, nombreux: élection de Donald Trump, Europe, éducation, situation en Syrie, sur la fonction publique ou encore sur le RSA et les allocations.

L’ambiance lors de ce débat fut, comme lors des deux premiers débats, très tendue, voire même plus lourde que les deux autres. Les candidats ont en effet voulu rester prudents à quelques jours seulement du scrutin, et les traits d’humour furent moins nombreux que lors du deuxième débat. Cependant si les candidats étaient assez agressifs, ce fut bien plus contre les journalistes que contre leurs opposants ! David Pujadas s’est en effet vu plusieurs fois reprocher par presque tous les candidats la façon dont il menait le débat, tandis que le grand jeu de la soirée pour les candidats fût de réussir à parler sans l’accord de ce dernier, jeu auquel tous les candidats ne furent pas tous aussi doués: le débat s’est terminé avec de gros écarts de temps de parole.

Ainsi aux yeux de Vérité Politique, qui a regardé en entier le débat pour le fact-checker en direct, les trois gagnants de cet ultime débat sont Alain Juppé, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet. Nicolas Sarkozy quant à lui n’a ni raté son débat, ni franchement particulièrement réussi. En revanche, Bruno Le Maire, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson sont passés à côté de leur débat. Décryptage.

Alain Juppé a gardé la même stratégie de prudence et de dignité que lors du dernier débat. Cela lui a plutôt réussi, puisque qu’il a su montrer une image « d’homme d’État sérieux ». Une prestation sobre donc, mais réussie puisque cela lui permet d’apparaitre comme un rassembleur et d’éviter les attaques vives de ses opposants.

François Fillon s’est lui aussi positivement démarqué lors de ce débat. Très dynamique et ayant su rester au coeur du débat même lorsqu’il ne prenait pas la parole, il a ainsi confirmé qu’il était toujours dans la course et que le dynamisme que lui prêtent les sondages est une réalité. Il est ainsi apparu très à l’aise, aussi bien pour défendre son propre programme avec précision, parcimonie et assurance, que pour réagir aux attaques des autres candidats. Lui aussi jouant sur sa stature d’homme d’État, François Fillon a ainsi su montrer qu’il était un candidat très sérieux et sachant faire preuve d’autorité.

Dans une moindre mesure, Nathalie Kosciusko-Morizet peut aussi être rangée parmi les bonnes prestations de la soirée. Malgré un léger retard en terme de temps de parole, Nathalie Kosciusko-Morizet a su s’imposer, se placer au centre du débat et apparaitre comme la plus conquérante parmi la « jeune » génération de cette primaire. N’hésitant pas commenter directement les propos de ces adversaires, elle a ainsi insisté pour que les thèmes de l’écologie et du travail indépendants, qui lui sont chers, soient débattus. De même, si elle a gardé une stratégie très offensive comme lors du dernier débat, elle a cependant changé de cible. Reconnaissant en effet à la fin du débat ne pas être en mesure de gagner cette primaire, elle a néanmoins clairement expliqué espérer voler à Bruno Le Maire la quatrième place au soir du premier tour. En conséquence logique, ce n’est pas sur Nicolas Sarkozy, comme lors du deuxième débat, mais sur Bruno Le Maire que la seule candidate de cette primaire a concentré ses accusations (sur l’Europe et le collège unique par exemple).

Nicolas Sarkozy quant à lui, a réalisé une prestation moyenne: ni ratée, ni exceptionnelle. Tentant de copier la stratégie d’Alain Juppé, s’est à dire se mettre légèrement en retrait et jouer sur sa stature d’homme d’État, il était néanmoins moins au centre du débat que le 3 novembre. Ses opposants l’ont d’ailleurs laissé jouer cette position de retrait digne, puisque les attaques envers lui étaient beaucoup moins nombreuses. L’avantage de cette diminution des attaques étant que Nicolas Sarkozy a pu dans le calme présenter son programme et faire un bilan positif de son quinquennat. En revanche, Nicolas Sarkozy a largement gagné contre les journalistes qui l’interrogeaient ! Il a ainsi su s’imposer sans difficulté face à David Pujadas lorsqu’il souhaitait parler, et a réussi à faire le buzz en qualifiant sa question « d’indignité ».

Bruno Le Maire est, lui, complètement passé à côté de son débat, presque comme une illustration du manque de dynamisme de la fin de sa campagne. Placé par tirage au sort à l’extrémité du plateau, il a eu beaucoup de mal à peser dans le débat, excepté pour se faire critiquer par ses adversaires (notamment par Nicolas Sarkozy et Nathalie Kosciusko-Morizet), mais aussi par Jean-Pierre Elkabbach qui a très peu subtilement laissé entendre que Bruno Le Maire avait très peu de chances d’être élu. Et lorsqu’il a tenté de répondre à toutes ces attaques, c’est à peine s’il a été écouté ! Bruno Le Maire a été tellement mis en difficulté qu’il en a été jusqu’à renier son slogan (le renouveau), pour mettre en avant son expérience de ministre, ce qui a beaucoup fait rire ses adversaires à ses dépens.

Jean-François Copé était lui aussi placé à l’extrémité du plateau, et a lui aussi eu bien du mal à s’imposer dans le débat. Ayant laissé de côté son humour (un peu particulier), il a essayé de taper sur un peu tout le monde (sauf Alain Juppé), sans que cela fasse vraiment réagir ses adversaires. En bref, il fut transparent et il n’y a pas grand chose à dire de plus.

Comme lors du deuxième débat, Jean-Frédéric Poisson a très mal géré son temps de parole. Finissant dernier avec 17 minutes et 17 secondes, loin derrière les autres, il peut remercier les journalistes qui l’ont interrogé sans quoi les autres candidats ne lui auraient certainement pas laissé la parole. En effet, Jean-Frédéric Poisson n’a pas réussi à rebondir sur les propos de ses adversaires, et a donné l’impression d’être absent et de simplement attendre qu’on lui donne la parole. De même, ses adversaires ont fait preuve d’une certaine condescendance en ne réagissant qu’à peine à ses propos, comme s’il ne comptait pas… sauf lorsqu’il s’agissait d’une grosse gaffe, comme lorsqu’il a parlé de « peuple » corse et a comparé la Martinique et la Guadeloupe à la France, sans préciser qu’il parlait de la France métropolitaine !

Vérité Politique était comme d’habitude à son poste pour fact-checker en direct les propos des 7 candidats. Les intox ont été nombreuses, y compris de la part des candidats se présentant comme sérieux ! Découvrez ici notre fact-checking: debat-primaire-n3.

Cependant un débat ne fait pas une élection. Rendez-vous donc dimanche soir pour les résultats du premier tour !

 

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Fact-checking de l’Émission politique du 10 novembre 2016 http://veritepolitique.fr/2016/11/15/fact-checking-de-lemission-politique-10-novembre-2016/ http://veritepolitique.fr/2016/11/15/fact-checking-de-lemission-politique-10-novembre-2016/#respond Tue, 15 Nov 2016 09:48:27 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=2982 Jeudi 10 novembre 2016, Ségolène Royal était l’invitée principale de l’Émission Politique de France 2. Cependant, du fait de la récente et inattendue élection de Donald Trump à la Maison Blanche, France 2 a décidé de changer exceptionnellement le format de son émission, qui a été spécifiquement orientée sur l’élection présidentielle américaine, et ses conséquences…

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Jeudi 10 novembre 2016, Ségolène Royal était l’invitée principale de l’Émission Politique de France 2. Cependant, du fait de la récente et inattendue élection de Donald Trump à la Maison Blanche, France 2 a décidé de changer exceptionnellement le format de son émission, qui a été spécifiquement orientée sur l’élection présidentielle américaine, et ses conséquences potentielles en France. Ségolène Royal a donc finalement dû partager son temps de parole avec de nombreux invités, dont Florian Philippot qui fut très bavard et en grande forme, ou encore Dominique de Villepin et Thomas Piketty.

En conséquence logique, l’Émission a abordé les thèmes de la politique étrangère de la France, notamment vis-à-vis des États-Unis, mais aussi longuement des inégalités et du rapport aux élites, l’écologie puisque Donald Trump ne veut pas appliquer l’accord de Paris, l’immigration et le rôle des médias dans les démocraties.

Globalement Ségolène Royal n’a pas particulièrement réussi son passage sur France 2, sans pour autant l’avoir raté. En effet, elle a choisi une stratégie similaire à celle d’Alain Juppé lors du deuxième débat de la droite et du centre, c’est à dire une position en retrait, sans attaques et en restant digne. Si cela a réussi à Alain Juppé du fait de son avance dans les sondages, en revanche sur le format de L’Émission Politique du 10 novembre, Ségolène Royal est apparu un peu passive, face notamment à Florian Philippot qui l’a attaquée à plusieurs reprises. Ségolène Royal s’est quant à elle contenté de défendre son bilan au Ministère du Développement Durable sans trop réagir aux attaques de Florian Philippot et ayant besoin de la modération de David Pujadas et de Léa Salamé pour ne pas se faire couper la parole.

Heureusement pour elle, Ségolène Royal a tout de même pu clôturer l’Émission sans être interrompue. Interrogée sur la présidentielle de 2017, elle a sans surprise refusé de dire si elle serait candidate en cas de non candidature de François Hollande. Néanmoins, Ségolène Royal a déclaré avoir déjà été « sacrifiée » une fois, et qu’il n’y avait pas de « candidat naturel » à gauche. Chacun en tirera les conclusions qu’il souhaitera.

Vérité Politique a comme à chaque fois fact-checké l’Émission. Cependant étant donné le thème de l’Émission (les conséquences potentielles de l’élection de Donald Trump, ce qui ne traite donc que d’hypothèses) et des invités (beaucoup d’invités, à l’image de Thomas Piketty, n’étaient pas des personnalités politiques), ce fut un fact-checking peu prolifique. Vous pouvez néanmoins consulter ici nos « VP » ainsi que nos sources: lep-10-novembre.

 

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Fact-checking du deuxième débat de la primaire de la droite et du centre http://veritepolitique.fr/2016/11/04/fact-checking-deuxieme-debat-de-primaire-de-droite-centre/ http://veritepolitique.fr/2016/11/04/fact-checking-deuxieme-debat-de-primaire-de-droite-centre/#respond Fri, 04 Nov 2016 11:13:23 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=2933 Hier, le jeudi 3 novembre 2016, a eu lieu le deuxième débat de la primaire de la droite et du centre. Le débat, se déroulant dans la salle Wagram à Paris, a porté principalement sur l’immigration, la justice, la sécurité (délinquance et terrorisme), la façon de gouverner (parité, mandat unique, modification de la Constitution, ouverture…

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Hier, le jeudi 3 novembre 2016, a eu lieu le deuxième débat de la primaire de la droite et du centre.

Le débat, se déroulant dans la salle Wagram à Paris, a porté principalement sur l’immigration, la justice, la sécurité (délinquance et terrorisme), la façon de gouverner (parité, mandat unique, modification de la Constitution, ouverture au centre, ni-ni) ou encore l’éducation. On regrettera cependant, que faute de temps, le thème de l’éducation a été un peu bâclé, tandis que le thème de l’Europe, pourtant sur le papier, n’a pas pu être véritablement abordé.

Les échanges entre les 7 candidats furent beaucoup plus vivants et offensifs, mais aussi plus acerbes que lors du premier débat. Les propositions misent en avant par les 7 candidats étaient moins consensuelles que lors du premier débat. De même, les candidats n’ont pas hésité à s’envoyer de nombreuses piques personnelles, en particulier contre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, favoris des sondages. Peut-être un clin d’oeil à l’histoire de la salle Wagram, qui autrefois accueillait des matchs de boxe !

Ce deuxième débat s’est aussi distingué par un brin d’humour, pas forcément volontaire d’ailleurs. Chose assez rare dans ce genre de contexte, la salle a ri plusieurs fois aux éclats du fait des lapsus entre François Baroin et François Bayrou, en particulier lorsque Jean-François Copé a fait ce même lapsus quelques secondes à peine après s’être moqué des lapsus de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Jean-François Copé a par ailleurs fait allusion au fameux pain au chocolat, qui ne cesse de suivre son parcours politique, déclenchant le rire de la salle.

Plus sérieusement, si l’on regarde la prestation de chaque candidat, Alain Juppé semble le grand gagnant de ce débat. Il est resté très digne tout au long du débat et a été relativement épargné par les attaques de ses concurrents, qui se sont plutôt concentrés sur Nicolas Sarkozy. Alain Juppé a donc maintenu la stratégie qu’il a élaborée pour la primaire, à savoir ne pas prendre de risque pour ne pas se compromettre et maintenir son avance. Ce fut plutôt réussi hier soir.

Nicolas Sarkozy fût quant à lui la cible de la plupart des attaques, en particulier de la part de Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire. Il a su y répondre avec une bonne répartie et en restant calme, notamment en mettant en avant l’argument selon lequel en tant qu’ancien Président de la République, il est nécessairement le plus expérimenté pour l’être à nouveau en 2017. En revanche, il a échoué dans sa tentative de déstabilisation d’Alain Juppé, en particulier au sujet de François Bayrou.

François Fillon, bien qu’assez discret hier comparé au précédent débat, a adopté une posture digne en refusant les débats « politiciens » et en souhaitant parler des « programmes ». Sa discretion lui a au moins permis d’éviter d’être attaqué par ses concurrents. On peut dire que sa prestation fût réussie.

Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire ont quant à eux choisi la stratégie de l’attaque. Ils étaient en effet très agressifs hier soir, n’hésitant pas à couper leurs adversaires pour envoyer une pique. Ils étaient ainsi au centre du débat et ont assumé leurs propositions iconoclastes, en particulier NKM qui se dit  représenter l’aile gauche de la droite. En revanche Bruno Le Maire a eu du mal, comme lors du débat précédent, à représenter cette image de « renouveau » qu’il veut tant se donner. Cela explique peut-être ses difficultés dans les sondages depuis quelques semaines: il s’est fait dépasser par François Fillon comme troisième homme.

Jean-François Copé a essayé de mélanger humour et attaque pour défendre sa « droite décomplexée ». Malgré ses attaques et un humour pas toujours hilarant (« Une France décomplexée c’est une France qui remonte à cheval. Comme Zorro »), Jean-François Copé a cependant eu du mal à imposer sa marque dans ce débat, notamment sur l’éducation où il s’est même pris une pique de la part de Laurence Ferrari.

Jean-Frédéric Poisson a quant à lui carrément loupé ce débat par rapport à sa bonne prestation du premier débat. Tout d’abord, il a très mal géré son temps car il s’est mis en retrait et était ainsi toujours en retard par rapport aux autres candidats. Il a semblé mal à l’aise tout au long du débat, et en particulier pour justifier ses deux rencontres avec Bachar-Al-Assad ou sa proximité avec le FN, et ses attaques, par exemple contre Nathalie Kosciusko-Morizet n’ont guère fait mouche.

Vérité Politique s’est bien évidement mobilisé pour fact-checker en direct les propos des 7 candidats. De nombreuses intox ont été débitées, que vous pouvez consulter ici: debat-primaire-de-la-droite-311.

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Vidéo: ils se préparent pour la primaire, nous aussi ! http://veritepolitique.fr/2016/10/31/video-se-preparent-primaire/ http://veritepolitique.fr/2016/10/31/video-se-preparent-primaire/#respond Mon, 31 Oct 2016 16:30:37 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=2916 Retrouvez ici notre vidéo sur les les candidats à la primaire de la droite et du centre:  

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Retrouvez ici notre vidéo sur les les candidats à la primaire de la droite et du centre:

 

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L’Émission Politique de France 2 avec François Fillon http://veritepolitique.fr/2016/10/28/lemission-politique-de-france-2-francois-fillon/ http://veritepolitique.fr/2016/10/28/lemission-politique-de-france-2-francois-fillon/#respond Fri, 28 Oct 2016 10:35:07 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=2895 François Fillon était l’invité de l’Émission Politique de France 2 le jeudi 27 octobre 2016. L’Émission a abordé de nombreux thèmes tels que la politique étrangère de la France, l’adoption et l’avortement, l’emploi, la fiscalité, les retraites, l’immigration, la colonisation, le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’écologie, le nucléaire, le cannabis, la justice, la police ou encore le…

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François Fillon était l’invité de l’Émission Politique de France 2 le jeudi 27 octobre 2016. L’Émission a abordé de nombreux thèmes tels que la politique étrangère de la France, l’adoption et l’avortement, l’emploi, la fiscalité, les retraites, l’immigration, la colonisation, le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’écologie, le nucléaire, le cannabis, la justice, la police ou encore le terrorisme.

François Fillon a plutôt réussi son émission. Il est resté très calme et cohérent sur la plupart des ses propos, ce qui a été remarqué sur les réseaux sociaux. Fait rare dans une émission de ce type, il a provoqué par deux fois une salve d’applaudissements du public à la suite de sa critique de la manière dont sont réalisés les sondages d’intention de vote.

Avec une audience moyenne de 2 055 000 téléspectateurs, soit 9,40% de l’audimat, François Fillon fait mieux que Bruno Le Maire la semaine dernière (1,84 million de téléspectateurs) et qu’Arnaud Montebourg (1,935 million), mais est assez loin derrière Alain Juppé (2,8 millions) et Nicolas Sarkozy (2,7 millions).

Comme à chaque fois, François Fillon a du répondre aux questions de trois français (un policier, une mère homosexuelle et un syndicaliste guadeloupéen), d’un élu (cette fois-ci Noël Mamère) et d’un invité « impromptu » (le juge Marc Trévidic). Si les échanges avec Noël Mamère et Marc Trévédic ont été très cordiaux et presque « faciles » pour François Fillon, en revanche il fut moins à l’aise face aux questions d’Alexandre Langlois et surtout d’Aline Kernel. Il n’y a grand chose à dire sur l’échange avec Elie Dompta puisque celui-ci n’a guère laissé à François Fillon la possibilité de répondre à ses attaques, malgré les nombreux rappels au calme du journaliste Karim Rissouli. On notera seulement que François Fillon est resté très calme et digne en comparaison avec l’énervement de son interlocuteur.

Comme à chaque Émission Politique de France 2, Vérité Politique a fact-checké en direct les propos de François Fillon. Si celui-ci est très pointu sur les questions fiscales actuelles, en revanche sa comparaison avec l’équilibre budgétaire sous le Général de Gaulle était fausse. Les références à la franchise universitaire et à sa position sur l’intervention au Mali étaient aussi correctes, cependant sur l’adoption François Fillon a négligé une part de la question: l’adoption ne se résume pas à la seule adoption internationale. Vous pouvez consulter ici plus en détails notre fact-check, avec les liens vers les sources: lep-fillon.

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Questions au Gouvernement – 26 octobre 2016 http://veritepolitique.fr/2016/10/27/questions-gouvernement-26-octobre-2016/ http://veritepolitique.fr/2016/10/27/questions-gouvernement-26-octobre-2016/#respond Thu, 27 Oct 2016 07:57:26 +0000 http://veritepolitique.fr/?p=2881 Les Questions au Gouvernement du 26 octobre ont porté comme d’habitude sur des sujets d’actualité. Cette fois-ci, les députés ont questionné le gouvernement sur les manifestations de policiers, sur le chômage, la jungle de Calais, le budget 2017 et sur la santé et la sécurité sociale. Le « fun fact » du jour est sponsorisé par Bernard…

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Les Questions au Gouvernement du 26 octobre ont porté comme d’habitude sur des sujets d’actualité. Cette fois-ci, les députés ont questionné le gouvernement sur les manifestations de policiers, sur le chômage, la jungle de Calais, le budget 2017 et sur la santé et la sécurité sociale.

Le « fun fact » du jour est sponsorisé par Bernard Cazeneuve qui a eu un gros trou de mémoire sur le nom de Bruno Le Maire, et devant se faire aider par les autres membres du gouvernement pour pouvoir terminer sa phrase.

Vérité Politique a comme chaque mercredi vérifier en direct les propos de nos députés et ministres, et a relevé quatre erreurs, exagérations, approximations et affirmations discutables. Vous pouvez retrouver ici notre présentation: seance-du-26-octobre.

 

 

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